Développement web vs no code : quelle méthode de conception choisir en 2025 ?

Alors que l’usage des plateformes de no code est en plein essor, quels sont ses avantages et ses limites ? Pourquoi le développement web reste la meilleure solution, et comment se former dans ce domaine qui recrute ?

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Les principes du no code s'appuient sur ceux du développement web traditionnel. © École DSP

Le no code désigne une approche qui permet de créer des sites web, des applications mobiles ou encore des logiciels informatiques sans avoir besoin de rédiger de code informatique. Avec l’émergence d’outils no code qui ont peu à peu envahi le marché ces dernières années, l’utilisation de cette méthode tend à démocratiser le développement web en le rendant plus accessible aux personnes n’ayant pas de compétences techniques particulières en programmation.

De nombreuses plateformes proposent des outils de no code afin de faciliter la création de sites web visuels et intuitifs, à l’image d’Elementor, qui est un plugin du CMS WordPress, ou encore Webflow. Vous pouvez automatiser des tâches avec Zapier, gérer des bases de données sur Airtable, ou encore centraliser de la documentation interne en utilisant Notion.

Les principes du no code s’appuient sur ceux du développement web traditionnel, mais avec une interface graphique plutôt que du code écrit. En résumé, le no code utilise les principes du code sans avoir de syntaxe à respecter, ce qui permet de rendre son usage accessible à tous, explique Elie Houri, co-fondateur de l’agence WebAvenue et formateur en développement web à l’École DSP.

No code : les avantages et les limites de cette méthode de conception

Le no code offre de multiples avantages, comme la rapidité de mise en œuvre ou encore l’absence de compétences en développement pour créer un site vitrine par exemple, avec Elementor. « Le no code va être intéressant ici parce que cela va permettre de créer un site plus vite, avec des images et des vidéos à glisser-déposer. Cela peut être très utile pour les petites entreprises, dont les budgets sont généralement limités », précise le formateur.

Pour un développeur confirmé, le no code est une méthode facile à prendre en main. Parmi ses autres atouts, les développeurs vont avoir la possibilité de créer des prototypes grâce au no code. « Quand j’ai une idée de site, d’application, le no code m’aide à lancer rapidement mon produit ou mon service. Je peux voir comment cela interagit, comment cela avance. Et après, je le crée avec du code. »

Du côté de ses limites, elles sont là aussi nombreuses. En plus de présenter du code « pas propre » avec un grand nombre de balises inutilement rajoutées, comme avec Elementor, le no code engendre des risques de ralentissement des sites dû à la surcharge de code généré. « C’est un mauvais signal envoyé en termes de référencement naturel à Google. » L’utilisateur de site, d’application mobile ou de logiciel en no code va aussi être dépendant vis-à-vis de son fournisseur de solution.

Si le plugin Elementor n’est pas compatible avec d’autres extensions ou le Core de WordPress, celui-ci va planter. Dans ces cas-là, il n’y a plus rien à faire, à part faire appel à un développeur professionnel, prévient Elie Houri.

Une autre limite à ne pas négliger : le no code est efficace pour des sites à faible trafic, mais cette méthode de conception ne sera pas adaptée pour gérer des sites nécessitant un nombre important de connexions simultanées, avec les risques de sécurité potentiels associés. « Pour des projets de création de site ou d’application à long terme et à plus grande échelle, le développement web traditionnel reste la solution qui conviendra le mieux. » D’autant que le no code offre peu de liberté au niveau des fonctionnalités plus complexes à proposer sur les interfaces, et encore moins en termes de personnalisation, car ces solutions sont faites pour satisfaire « le plus grand nombre ».

La solution que je recommanderais est de démarrer un projet par la réalisation de prototypes en no code, pour tester des fonctionnalités avant de se lancer, et bien analyser son marché, son audience potentielle. Puis, une fois que le projet est défini, le créer en combinant du no code et du développement web traditionnel. Ce qui revient à faire ce que l’on appelle du low code, pour optimiser le temps et le coût du projet.

Non, le développement web n’est pas « mort », mais il est amené à évoluer

Contrairement aux utilisateurs de plateformes no code, un développeur sera moins limité dans la réalisation de ses missions. Il est capable de s’adapter constamment aux nouvelles technologies du marché et à la transformation des usages. Il va pouvoir gérer des maquettes assez complexes car il sera à même de comprendre comment le projet de son site ou de son application est architecturé. Il pourra le maintenir sur le long terme et apporter des évolutions sur les interfaces ou ses fonctionnalités.

L’intérêt de savoir coder, c’est que je ne vais avoir aucune limite sur ce que je souhaite faire sur mon site ou mon application. J’ai la possibilité de créer un site classique qui serait victime de son succès. Je ne dépendrai d’aucune plateforme ou d’interlocuteur tiers pour avancer facilement dans mon projet web. Et je vais aussi pouvoir gérer les coûts pour que mon projet soit économiquement viable, souligne le formateur de l’École DSP.

Si l’usage d’une solution no code permet à son utilisateur d’obtenir rapidement un résultat valable, le produit créé ne sera pas pensé pour une durée de vie à plus long terme. À l’inverse, un site créé avec du code prendra certes davantage de temps pour être conçu, mais il pourra être maintenu même plusieurs années après sa création. « Parce que le développeur va anticiper tous les dysfonctionnements qui pourraient survenir, et qui pourraient entraîner un surcoût. » Le formateur tient cependant à nuancer : « Les deux méthodes peuvent bien sûr coexister. Le no code n’est pas un changement total de marché en soi. Il constitue surtout une méthode complémentaire au développement web, mais il ne va certainement pas le remplacer ».

Au-delà de la facilité de conception que le no code peut apporter, une entreprise ou une marque sera amenée à faire appel à un expert formé au code, notamment pour lui permettre de résoudre des bugs, pour mettre à jour un site ou pour lancer un projet de refonte. Avec l’essor de l’IA, le rôle du développeur est ainsi amené à évoluer vers un poste impliquant plus de responsabilités, avec une réflexion encore plus approfondie autour de la conception de systèmes complexes plutôt que de l’écriture pure et simple de code.

Même à l’ère du no code et des assistants par IA, l’acquisition de compétences en développement web reste cruciale pour bien comprendre et exploiter pleinement ces nouvelles technologies.

Se former pour travailler sur tous types de projets en développement web

En suivant la formation Consultant développeur digital, l’École DSP vous enseigne tous les fondamentaux à connaître sur le développement web, comme la maîtrise des langages de programmation, mais aussi la gestion de projet et le management. Vous pourrez ainsi piloter tous types de projets web, réaliser des tâches à plus forte valeur ajoutée, comme par exemple concevoir un système d’automatisations, ou encore faire des recommandations autour du choix de technologies et d’outils à utiliser pour mettre en place et déployer un projet web complexe.

Ces compétences permettent aux développeurs d’être plus efficaces en passant du no code au code traditionnel lorsque cela est nécessaire, contrairement à une personne qui n’aurait pas été formée à la programmation.

Cette palette d’expertise leur offre la possibilité de mener des projets plus importants, qui seront mieux rémunérés. Un développeur web va ainsi pouvoir occuper des postes mieux valorisés, et piloter des projets qui seront intellectuellement plus intéressants. La maîtrise des techniques du développement web leur ouvre davantage le champ des possibles, dans un domaine passionnant et qui recrute actuellement.

Demain, si j’ai envie de mettre en place un système d’intelligence artificielle, je vais pouvoir le faire en tant que développeur parce que je vais savoir comment cela fonctionne, je vais savoir comment coder mon application IA. À l’ère de cette digitalisation avancée, je pourrais accompagner n’importe quelle entreprise à se développer, à automatiser certaines tâches, à apporter du conseil sur les technologies à utiliser…

Pour rester au plus proche de la réalité du terrain, les formateurs de l’École DSP mettent régulièrement à jour leurs programmes pour s’adapter à l’évolution de ces nouvelles technologies. Les apprenants apprennent les bonnes pratiques à suivre et obtiennent toutes les clés pour savoir comment les utiliser à bon escient.

J’encourage vivement les futurs développeurs à se positionner comme de véritables experts, capables d’utiliser des outils comme le no code ou l’IA en se concentrant sur les aspects stratégiques et créatifs du développement web, que le no code ou l’IA ne pourra pas remplacer, conclut le formateur de l’École DSP.

Se former au développement web avec l’École DSP

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