Attaque DDoS contre votre entreprise : comment réagir ?

Les attaques DDoS peuvent paralyser un service en ligne en saturant ses ressources, mais des mesures de prévention et une réaction rapide permettent d’en limiter l’impact.

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Découvrez les conseils de cybermalveillance.gouv.fr pour se prémunir des attaques DDoS ou y répondre efficacement. © stock.adobe.com

Les attaques DDoS sont devenues une menace courante pour les services en ligne. Elles consistent à saturer un site ou un serveur pour le rendre inaccessible. De plus en plus fréquentes et puissantes, elles peuvent paralyser une organisation en quelques minutes. Découvrez comment réagir si l’une de ces attaques touche votre structure.

Qu’est-ce qu’une attaque DDoS ?

Une attaque DDoS, pour « Distributed Denial of Service », consiste à submerger un service en ligne avec un volume massif de requêtes provenant d’une multitude de sources réparties sur Internet. L’objectif est simple : rendre le service indisponible pour les utilisateurs légitimes, en saturant la bande passante, les ressources système ou les applications web. Contrairement à une attaque DoS classique, qui émane d’une seule machine, l’attaque DDoS exploite souvent un réseau d’ordinateurs compromis – ce qu’on appelle un botnet – pour multiplier la puissance de frappe.

Il existe plusieurs types d’attaques DDoS, qui peuvent être combinées pour maximiser leur efficacité :

  • Les attaques volumétriques : elles visent à saturer la bande passante du système cible en générant un trafic massif.
  • Les attaques protocolaires : elles exploitent les faiblesses des protocoles réseau (comme TCP, UDP ou ICMP) pour épuiser les ressources des équipements intermédiaires (pare-feu, serveurs, etc.).
  • Les attaques applicatives : elles ciblent les applications web en simulant un comportement utilisateur légitime, mais à grande échelle, afin d’épuiser les ressources du serveur.

Ce genre d’attaque peut avoir des motivations variées : sabotage, vengeance, activisme ou demande de rançon (ransomware). Leur fréquence ne cesse d’augmenter, en raison de la facilité d’accès à des outils automatisés ou à des services d’attaques DDoS « clé en main », accessibles sur le dark web. Au premier semestre 2025, Cloudflare indique avoir bloqué 20,5 millions d’attaques DDoS, soit une augmentation de 358 % sur un an et de 198 % sur un trimestre.

Attaque DDoS : comment s’en prémunir ?

Selon cybermalveillance.gouv.fr, quatre mesures simples permettent de réduire les risques d’une attaque DDoS :

  1. Mettez à jour vos systèmes et logiciels : les correctifs de sécurité comblent les failles que les attaquants exploitent régulièrement.
  2. Configurez correctement votre pare-feu : fermez les ports inutiles et restreignez l’accès aux interfaces d’administration aux seules adresses indispensables.
  3. Renforcez la gestion des mots de passe : utilisez des mots de passe complexes, changez-les régulièrement et supprimez ceux laissés par défaut si vous ne les modifiez pas immédiatement.
  4. Vérifiez les capacités de votre hébergeur : assurez-vous qu’il dispose d’une solution de mitigation de DDoS et qu’il peut réagir rapidement en cas d’attaque.

Attaque DDoS : comment réagir ?

Si votre structure est victime d’une attaque DDoS, voici les actions recommandées par cybermalveillance.gouv.fr :

  • Ne payez jamais de rançon : céder à la menace ne garantit pas le rétablissement du service et encourage ces pratiques illégales.
  • Filtrez le trafic malveillant : bloquez les requêtes suspectes via votre pare-feu ou demandez à votre hébergeur de le faire à son niveau.
  • Conservez les preuves : réalisez ou faites réaliser une copie complète du système attaqué, récupérez les journaux de connexion (logs) et tous les éléments pouvant aider à comprendre l’attaque ou servir de preuve en justice.
  • Évaluez les dégâts : vérifiez que les attaquants n’en ont pas profité pour infiltrer le système, voler des données ou installer des logiciels malveillants. Une analyse antivirus complète et une lecture attentive des journaux système sont essentielles.
  • Changez tous les mots de passe suspects : au moindre doute, modifiez les accès aux serveurs touchés et, si nécessaire, réinstallez les systèmes à partir de sauvegardes saines.
  • Faites appel à des professionnels : en cas de difficulté ou de doute, faites-vous accompagner par des experts référencés sur cybermalveillance.gouv.fr.
  • Déposez plainte : adressez-vous à la police, à la gendarmerie ou au procureur de la République avec tous les éléments dont vous disposez.
  • Informez la CNIL si des données personnelles ont été exposées : en cas d’atteinte à des données personnelles, la notification à la CNIL – voire aux personnes concernées – peut être obligatoire. Préparez un dossier précis sur la nature et l’ampleur de la violation.
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